Le 5 décembre 2017, j’ai eu l’occasion d’être invité à une journée d’interview sur la page Facebook du groupe Fans de nouveaux auteurs. Le concept est très intéressant car elle a lieu en live et tout le monde peut poser les questions qu’il souhaite.
J’ai retranscrit ici l’interview qui explique entre autres pourquoi j’écris, depuis quand, comment, qui évoque la genèse de la sage Aztèques et d’autres choses encore.
Bonne lecture !
« Début de l’interview :
— Maité Pasero : Administratrice du groupe Fans de nouveaux auteurs :
#unlivre#unjour
La vingtième et une ième
Bonjour les fans.
Aujourd’hui, nous recevons Eric Costa.
Vous pouvez lui poser des questions en commentaire. N’hésitez pas.
— Maité Pasero : Bonjour Eric Costa. Sois le bienvenu dans cette rubrique

— Peux-tu te présenter en quelques lignes ?
Disons que je suis un grand rêveur qui essaye de garder les pieds sur terre !
Dans la « vraie vie » je travaille dans le monde de l’aviation
— Dans l’aviation… C’est déjà un peu être dans les nuages Eric
J’espère que je ne passe pas pour un illuminé si d’autres auteurs peuvent partager leurs impressions je suis preneur !
— C’est ton premier livre, et te voilà déjà primé. T’attendais tu à une telle réussite ?
« Mais qu’est-ce ce que tu espères avec tes livres, toi qui ne connais pas plus de gens au SDL qu’à Tahiti … que Gallimard te repère et te publie ? »
J’avais l’impression d’être un ersatz de Rastignac, du genre « à nous deux, Paris » et en même temps je trouvais ça drôle.
« Il n’y a que les folies que l’on ne regrette jamais », a dit l’ami Oscar, et je suis entièrement d’accord avec lui.
J’ai suivie une formation longue et excitante en dramaturgie où j’ai beaucoup appris. J’ai travaillé.
Je me suis dit « pourquoi pas ? »
— Séverine Vialon : Est-ce un roman pure fiction ou pourrait-il être considéré comme historique ?
Ce roman raconte l’histoire d’un personnage imaginaire dans un cadre historique qui représente pour moi l’un des plus grands moments de l’histoire : la rencontre entre l’ancien et le nouveau monde.
Elle a ajouté que des razzias pouvaient avoir lieu dans les villages environnants pour le constituer.
Une histoire m’est alors venue à l’esprit : celui d’une jeune fille de chef arrachée à son village et plongée dans un nouveau monde, le tout étant lié à la constitution du tribut.
Sa lignée, son caractère et les épreuves traversées forment le socle d’un besoin de réparation, voire de vengeance, le tout étant mêlé à son ambition personnelle.
J’aime les héroïnes féminines notamment car elles ne peuvent jouer les gros bras comme Conan. Elles sont à la fois plus fortes et plus fragiles.
Dans une tentative d’ascension vers le pouvoir dans une société patriarcale telle que celle des Aztèques, une femme va éprouver plus de difficultés qu’un homme, et c’est ce challenge qui m’intéresse.
Le conflit étant plus élevé, il devient plus intéressant.
Donc trois projets dont le plus gros est Aztèques !

Le succès, c’est de faire un pas chaque jour vers la réalisation de ses objectifs. Donc même une phrase, un mot, c’est déjà avoir du succès 😉
Rencontrer les auteurs comme Valérie, qui faisait partie du jury du speed dating Amazon.
Rencontrer les membres Amazon. Assister à des conférences sur l’auto édition.
Tout ça change quelque chose.

Amélieb entièrement d’accord, merci encore pour tes questions
Je les aborde donc en séquence en ce moment.
Je repense à un sculpteur qui m’a dit un jour qu’il devait travailler quatre ou cinq statues à la fois car sinon il ne voyait plus rien. Je pense que c’est pareil en écriture. Passer de l’un à l’autre peut permettre de laisser reposer et d’y voir plus clair, de revenir à un projet avec plus d’envie, de faire en sorte que les œuvres se nourrissent l’une l’autre.
Donc je dirai suivant la phase, avancer sur plusieurs front en parallèle ou se concentrer essentiellement sur l’un d’entre eux dans les phases critiques !
Personnellement j’ai beaucoup de mal à travailler sur deux projets en même temps. J’ai toujours peur de me disperser. Mais il faudrait que je tente l’expérience !

Idéal pour un romancier qui adore imaginer comment combler les vides !

Pas facile dans un monde où tout pousse à la conso !
— Vanaly Nomain Bonjour Maité Pasero, bonjour Eric Costa, quelles sont tes sources d’inspirations littéraires?
J’aime tout ce qui ouvre sur des explications autres que celles que nous donnent les scientifiques occidentaux (dont je fais moi-même partie en quelque sorte, en temps qu’ingénieur)
C’est en partie la raison pour laquelle j’ai choisi les Aztèques, qui représentent un monde réel, un environnement tangible et historique sur lequel planent des croyances, des mystères, des dieux trop nombreux pour être nommés, des guérisseurs, des devins et autres sorciers.
Ameyal y croit, elle.

— Vanaly Nomain C’est très intéressant
— Vanaly Nomain Arrives tu à lire lorsque tu es en phase d’écriture?
C’est jamais évident.
Par contre oui, je lis chaque soir avant de m’endormir. Pour le tome 2 à paraître, je lisais (et lis encore) des récits Aztèques pour m’immerger totalement, en recherchant cet état où tout « coule » naturellement sans que cela donne une impression de « forcé » à la lecture.
Ensuite, j’ai attaqué les témoignages de conquistadors qui me permettent de mieux voir les différences entre les amérindiens et nous à cette époque.
Donc je dirais oui, et même que la lecture pendant l’écriture peut servir l’écriture et la créativité

Vanaly Nomain Non je n’y arrive pas. En fait je n’avais pas trop lu pendant des années avant Emulsion. Et depuis que je l’ai lancé, je relis… mais je crois que ça ne m’aide pas. J’ai besoin de rentrer en moi…
— Vanaly Nomain Depuis quand écris tu?

— Vanaly Nomain C’est intriguant cette formation…
— Maya Maya Bonjour Eric Costa, tu as changé la couverture d’Aztèques ? Pour quelle raison ?
Eric Costa J’explique ce changement dans un billet de blog que vous pouvez trouver ici : https://costaeric.fr/…/nouvelle-couv-dazteques-saison…/
En outre, ce changement a été l’occasion de travailler avec un illustrateur, Julien Lesne, qui a aimé l’histoire et travaille actuellement sur la couv du tome 2.
Nous allons ainsi « grandir » côte à côte au fil de l’histoire d’Ameyal, et partager ses aventures ensemble. Et qu’y a-t-il de mieux que partager sa passion ?



Alors c’est assez marrant, je ne crois pas que ma mère et mon père aient lu ce roman. Je ne sais pas pourquoi, ça leur appartient. L’une de mes soeurs a lu et aimé, elle paraissait pour le moins surprise et a fait ma pub dans une grande partie de la famille, qui a aimé et salué mon travail à son tour.
Ma copine participe à l’élaboration des histoires, me conseille, me donne son avis, elle aime ce côté créatif et m’aide à avancer, j’ai vraiment de la chance de ce côté là.
Au boulot, ils ont tout simplement halluciné. Ils ne s’attendaient pas du tout à ça et me regardent… je ne sais pas vraiment comment. Quelqu’un d’un peu bizarre je pense !
Je dirais donc que le regard de certaines personnes a changé et plutôt en bien.
Résultat, tout le monde avait un droit de regard sur ma vie et pouvait influencer mes décisions, car je croyais que les autres faisaient mieux que moi.
Aujourd’hui, je pense que l’autonomie et l’indépendance sont deux choses très importantes, et je ne veux pas que mon bonheur soit contingenté par l’opinion des autres.
Si leur regard change, je le remarque et l’apprécie, et je continue ma route en sachant pourquoi et surtout pour qui je le fais.
J’espère que ça répond à ta question

Je suis preneur si tu veux partager ton avis

Je te rejoins totalement : pas facile de se vendre et aguicher en effet, ce sont deux métiers si différents !


