Mes recherches pour la saga Le Cinquième Monde continuent (Tome 1 : été 2015). Au plus je découvre cette civilisation, au plus je la trouve riche et intéressante. Architecture, médecine, astronomie, arts… nombreux étaient les domaines où ils excellaient.
Mon héroïne évoluant dans une société férue de religion, je propose d’étudier ici un pan de la religion aztèque : la déesse du plaisir et du repentir.
Chez les Aztèques, les divinités érotiques sont pour la plupart des déesses. Ainsi, Tlazolteotl, d’origine huaxtèque, représentait la frivolité et la libéralité sexuelle.
Les Aztèques la vénèrent principalement en tant que « Déesse de l’immondice« . Le terme tlazolli désigne en effet l’immondice, la souillure et en particulier l’adultère et la luxure. A Mexico, l’adultère est fortement réprouvé. Quant à la vie de débauche, elle est fortement condamnée dans l’esprit nahuatl, qui, méprisant les excès, discrédite le désordre sexuel.
Tlazolteotl est donc une déesse du pêché. Mais ce qui est surprenant, c’est qu’elle joue également un rôle de rédemptrice. Les Aztèques connaissent en effet un système de confession dédié à Tlazolteotl, dite Tlaelquani qui signifie Mangeuse d’ordures, c’est à dire de pêchés. Les pénitents s’adressaient directement aux Tonalpouhque, les devins qui lisaient le destin dans le tonalamatl, et qui servaient d’intermédiaires entre la déesse et les pécheurs.
« Le pénitent faisait le serment de dire la vérité… en léchant la poussière de la terre et en jetant de l’encens sur le feu… il s’asseyait alors en face du prêtre… et racontait ses péchés dans l’ordre où il les avait commis, sans se presser, avec clarté, comme s’il eût psalmodié une prière, en prononçant bien les mots, semblables à l’homme qui va droit son chemin, sans dévier ni d’un côté ni de l’autre » (codex de Florence).
Le tonalpouhqui ordonnait alors, à titre d’expiation, une jeune et une séance d’auto-sacrifice consistant à s’introduire à travers la langue de petits fétus de paille attachés les uns aux autres à l’occasion de la fête de Tlazolteotl, à savoir le premier jour de la treizaine ce-ollin qu’elle gouvernait.
Ainsi, Tlazolteotl était à la fois la déesse de l’impureté et celle de l’absolution ! Elle éveillait les passions charnelles et poussait à la débauche, puis pardonnait à celui qui avait fauté.
Elle est à la fois « déesse de l’adultère » et déesse de la grossesse et de l’accouchement. Déesse de l’érotisme et déesse de la procréation et de la maternité.
Alors que pour nous, l’érotisme est le contraire de la fonction de reproduction, les Aztèques y voient la même chose et les ont réunis au sein d’une même entité.
(Source : L’esprit du jeu chez les Aztèques, Christian Duverger)
Conclusion :
Il est intéressant de voir que les Aztèques vénéraient une déesse qui les entrainait au « pêché » et qui ensuite leur pardonnait. Il serait intéressant que mon héroïne utilise la confession pour se sortir d’une situation délicate.
Cet article présente une partie de mes recherches sur le monde aztèque dans le cadre d’une série d’aventures intitulée Aztèques.
Découvrez-la en cliquant ci-dessous :
Mexique, 1515.
Ameyal a treize ans. Elle est fille de chef. Lorsque des guerriers envahissent son village natal, elle jure de tout faire pour les arrêter.
Ses aventures l’emporteront au cœur du monde Aztèque, dans un univers cruel et inconnu : le harem d’un mystérieux Maître.
Va-t-elle surmonter les épreuves qui la menacent et déjouer les intrigues des concubines ?
Parviendra-t-elle à progresser sur le chemin de son ambition et de sa vengeance ?