Mes recherches concernant la saga Aztèques continuent (Tome 1 : été 2015). Au plus je découvre cette civilisation, au plus je la trouve passionnante. Architecture, médecine, astronomie, arts… nombreux étaient les domaines où les Aztèques excellaient.
Ma série se déroulera pendant la colonisation espagnole, dont il me faut nécessairement étudier l’impact. Je propose aujourd’hui de voir comment le statut des femmes a été bouleversé par l’arrivée brutale et sanguinaire des espagnols.
La conquête espagnole des territoires aztèques a décimé une grande partie de la population indigène. Deux facteurs sont en cause : la guerre et les nouvelles maladies, comme la variole, apportées par les européens et pour lesquels les Aztèques ne disposaient d’aucune immunité. La population ayant survécu à ces menaces a été en outre confrontée à d’autres attaques dans les domaines religieux et culturel que je vais vous présenter.
Dès 1529, les Espagnols ont commencé à convertir les Aztèques de manière coercitive à la religion catholique. Ils se sont tout d’abord concentrés sur la noblesse aztèque, pour créer des exemples à suivre. L’institution chrétienne du mariage étant fondée sur la monogamie, des nobles tels que Quetzalmacatzin, roi de Amaquemecan (Chalco), ont été contraints de choisir une épouse parmi toutes leurs femmes et d’abandonner les autres. Les épouses secondaires et leurs enfants n’étaient pas légalement reconnus par les Espagnols, qui les considéraient comme illégitimes. Ces séparations forcées ont grandement déchiré le tissu politique et économique aztèque, puisque de nombreux mariages nobles étaient conclus pour des raisons politiques ou territoriales.
Ensuite, un autre traumatisme a fortement ébranlé la civilisation aztèque : la création des encomiendas. Les encomiendas étaient des systèmes appliqués par les Espagnols dans tout leur empire colonial du Nouveau Monde. Ils ont été instaurés à des fins économiques et d’évangélisation. Il s’agissait de regroupements, sur un territoire, de centaines d’indigènes que l’on obligeait à travailler sans rétribution dans des mines et des champs. On peut parler de « pseudo-sevrage » ou de« forme rajeunie de régime seigneurial ». Les indiens étaient ainsi « confiés » (« encomendados »), c’est-à-dire placés sous les ordres d’un « Encomendero », colon espagnol ainsi récompensé de ses services envers la monarchie espagnole. Dans la pratique, celui-ci disposait librement des terres des indigènes, bien qu’elles appartinssent toujours à la Couronne.
Les communautés aztèques avaient déjà perdu beaucoup d’hommes à la guerre et du fait des épidémies, mais les encomiendas ont achevé de les faire disparaître. Beaucoup d’hommes travaillaient à l’extérieur de leurs villages pour les encomenderos, ce qui fait qu’ils ne pouvaient plus assurer leurs tâches quotidiennes. Cela provoqua de gros déséquilibres, puisque les femmes ne pouvaient plus compter sur eux, entre autres pour le labour. Elles se virent contraintes de tout assumer.
Les femmes ont dû assumer toutes les tâches agricoles elles-mêmes ; plantations et récoltes, en plus de l’éducation de leurs enfants, du maintien de leur habitat, du tissage, du commerce et du troc nécessaires à la survie de leur famille.
La culture espagnole ne permettait pas aux femmes de travailler de manière autonome en dehors de la maison. Leur indépendance de travail a disparu avec l’arrivée des Espagnols. Toutefois, leurs compétences en matière de textile ont parfois été mises à profit par les Encomenderos, qui les embauchèrent comme tisserandes. En outre, sur plusieurs générations, de nombreuses jeunes femmes ont dû quitter les zones rurales pour travailler comme domestiques ou vendeuses au marché. Ainsi, au XVIIe siècle, dans les villes coloniales comme La Paz (Bolivie), Cuzco (Pérou) et Quito (Equateur), les femmes andines étaient en majorité vendeuses de marché.
Conclusion :
L’arrivée des Espagnols a totalement détruit l’équilibre de vie des Aztèques. Après leur passage, les femmes ont dû endosser le rôle de leur mari en plus du leur, ce qui a encore accéléré le déclin de leur civilisation.
Et vous ? Avez-vous des choses à ajouter sur la place de la femme dans la société Aztèque ? N’hésitez-pas à commenter cet article pour nous faire part de la façon dont vous voyez la position qu’elle occupait.
Cet article présente une partie de mes recherches sur le monde aztèque dans le cadre d’une série d’aventures intitulée Aztèques.
Découvrez-la en cliquant ci-dessous :
Mexique, 1515.
Ameyal a seize ans. Elle est fille de chef. Lorsque des guerriers envahissent son village natal, elle jure de tout faire pour les arrêter.
Ses aventures l’emporteront au cœur du monde Aztèque, dans un univers cruel et inconnu : le harem d’un mystérieux Maître.
Va-t-elle surmonter les épreuves qui la menacent et déjouer les intrigues des concubines ?
Parviendra-t-elle à progresser sur le chemin de son ambition et de sa vengeance ?
J’écris moi aussi des fictions qui sont ancrées dans l’histoire. Je suis très curieuse de voir comment tu utiliseras toutes ces recherches dans tes intrigues. Au plaisir de te lire 🙂
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Merci ! J’espère que ça avance bien de ton côté, j’avoue être curieux de ton travail également !
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