Comme vous avez pu le constater, j’ai inséré plusieurs éléphants dessinés par Dali dans la couverture de la nouvelle « Hôtel Wolff » ainsi que dans celle du recueil « Réalités Invisibles » :
A bien y réfléchir, je trouve que le maître, qui m’a toujours fasciné, est parfaitement en adéquation avec le contenu de mes nouvelles fantastiques, étranges, voire surnaturelles.
Pourquoi les éléphants de Dali ?
Tout simplement parce qu’ils sont présents dans une peinture que Théophile Lazius, le protagoniste de l’Hôtel Wolff découvre à la réception. J’ai trouvé que c’était une métaphore intéressante de cette nouvelle.
En effet, les pachydermes arachnides datent de la fin des années 40. Ils sont inspirés d’une sculpture du Bernin qui se trouve au centre de Rome :
Les éléphants représentés par Dali ont de longues, fines et fragiles pattes à plusieurs rotules. Elles symbolisent l’homme qui désire toujours plus, et qui cherche à s’élever vers le ciel. L’obélisque qu’ils transportent est un symbole de puissance et de domination (peut-être une références aux progrès technologiques de ces années là, notamment dans le domaine militaire).
Cependant, la réalité de la pesanteur retient l’éléphant de Dali au sol. Ainsi, les pattes sont comme étirées, témoin de la fragilité humaine.
L’homme est donc à la fois puissant et aventureux, mais il n’en demeure pas moins fragile et doit le garder à l’esprit pour ne pas faire d’impair…
J’ai trouvé que cette image des éléphants était une bonne illustration de cette nouvelle où Théophile est partagé entre ses pulsions, son plaisir et son envie de jouissance et la sagesse qu’il voit poindre au loin et qu’il n’a pas encore. Va-t-il faire le bon choix avant que ses jambes s’étirent au point de se briser ?!…
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