Extrait du chapitre XIV de l’Oeuvre

Flashback dans lequel Elena, jeune lieutenant qui souffre d’un manque de confiance en elle, se remémore la présentation de leur mission par CdTA, une société militaire privée américaine. Leur objectif : exfiltrer Sharon Rhode, un inconnu incarcéré dans la prison expérimentale la plus secrète et la plus vaste de tous les temps : l’Oeuvre.

—  Face à ces options, la CIA a préféré enterrer le projet de l’Oeuvre, termina le vieil homme penché sur le pupitre.
Murmures dans l’assemblée.
— Le gouvernement a dû, j’imagine, avaliser cette décision par soucis d’économie : cela lui faisait toujours moins de bouches à nourrir dans les prisons !…
« En conséquent, la protection du site et la surveillance de l’unique porte d’entrée furent doublées, en cas d’afflux massif des prisonniers vers l’extérieur. Mais rien de tout cela ne se produisit. Depuis, la surveillance a été maintenue malgré tout.
Autour de la table, les hommes demeurèrent interdits.
— Mais c’est ignoble ! éclata soudain Elena.
Tout les yeux se tournèrent vers elle, surpris. La mercenaire s’éclaircit la gorge. Son visage avait pris une teinte empourprée.
— Ils ont emmuré vivant des centaines de types, reprit Tyler. Ils ont utilisé ces détenus pour leur expérience, et les ont sacrifié ensuite ! Ils ont peut-être même condamné certains de leurs agents à rester dans la prison pour l’éternité !…
— Vous êtes très clairvoyant, monsieur Gordon ! Répondit le vieil homme. Cela démontre bien que la CIA suit UNIQUEMENT ses intérêts, au détriment de l’avis et, devrai-je même ajouter, de la vie des êtres humains impliqués ! C’est une des raisons pour lesquelles nous devons régler cette affaire nous-mêmes, dans le plus grand secret !
Un brouhaha s’éleva de nouveau. Diego reprit la parole :
— Effectuer une mission d’ex-filtration dans une prison surveillée par la CIA à son insu… ce n’est pas rien, ce que vous nous demandez là !
Le vieil homme se fendit d’un sourire courtois :
— Il me semble que les compensations financières que l’on vous a proposées valent bien une certaine prise de risques, non ?!… Peut-être avez-vous d’autres revendications ?
Le vieillard parcourut l’assemblée des yeux. Tous demeurèrent silencieux. Son regard resta un instant sur un homme atteint de calvitie, qui arborait un large sourire. Il tapota sur le pupitre pour ramener le silence.
L’homme au crâne chauve leva soudain la main :
— Alphonso Cortes. Pourquoi tant d’efforts pour récupérer un seul homme ?
Le vieillard le regarda l’air étonné, avant de sourire :
— Cela, monsieur, regarde l’organisation… mais croyez-moi, moins vous en saurez, mieux cela vaudra pour vous !…
Le silence revint. Un jeune homme d’une trentaine d’année, blond, rasé de manière impeccable, leva la main à son tour :
— Kyle Shenga. Et si ce Sharon Rhode est mort ?
Le vieillard se figea. Son visage s’était tout à coup assombri :
— S’il est décédé, rapportez en une preuve ! répondit-il sèchement.
Puis, s’éloignant du pupitre, il descendit de l’estrade et contourna la table jusqu’à la porte :
— Je vais à présent vous conduire à l’armurerie. Vous pourrez emporter autant d’équipement qu’il vous siéra, mais ne vous chargez pas trop, car vous devrez tout transporter sur votre dos !

Pour avoir accès au 1er jet de l’acte I l’Oeuvre en format PDF, cliquer ici : l’Oeuvre livre n acte I.

Si le livre vous plaît, vous pourrez m’écrire pour que je vous envoie la suite !

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