The Prison Experiment : chronique de Bookooning

« Avis

« Si la violence prévaut en dehors de la prison, elle n’est rien au regard de ce qui se passe dans ce huis clos. »

Aujourd’hui, je vais vous donner mon avis sur le roman The Prison Experiment, d’Eric Costa. J’avais déjà repéré l’auteur sur les réseaux sociaux, avec sa trilogie Aztèques qui d’ailleurs me fait très envie. Je tiens à remercier l’auteur de m’avoir proposé de découvrir son nouveau roman. J’ai accepté de le lire car la quatrième de couverture m’intriguait beaucoup. De plus, je suis toujours dans ma démarche de sortir de ma zone de confort, de changer de registre et de découvrir autre chose. The Prison Experiment est un thriller encore plus différent de ce que j’ai l’habitude de lire. C’est donc avec curiosité que j’ai commencé ma lecture. Malgré un début de lecture assez compliqué, l’auteur a réussi à m’emporter dans son univers très original et au final j’ai beaucoup aimé ce roman.

L’histoire commence sur les chapeaux de roues. Un groupe de mercenaires entre dans un bâtiment secret, située dans une zone interdite ultra surveillée du désert du Nevada. Cet édifice en forme de dôme, appelée L’Œuvre, est en réalité une immense prison expérimentale d’un nouveau genre qui a été laissé à l’abandon depuis plusieurs années par dans de mystérieuses circonstances. Cette prison a été échafaudée dans le grand secret par la CIA, et contenait près de 5300 détenus, qui sont livrés à eux-mêmes depuis sept ans. Que s’est-il passé dans L’Œuvre pour que la CIA en perd le contrôle ? Ces prisonniers ont-ils survécus ? Que sont-ils devenus ?

« Si on enlève tout espoir, un détenu peut se montrer inhumain. Si on ne respecte pas un homme, comment veux-tu qu’il respecte les autres ? »

Ainsi, le groupe de mercenaires composé de douze hommes militaires et d’une femme, Elena, une hackeuse professionnelle, ont été engagés par une agence secrète pour pénétrer à l’intérieur du bâtiment sans se faire repérer et retrouver son architecte surnommé Dédale et les secrets qui entourent le lieu. Dès leur entré, ils vont faire face à la folie et la violence. L’Œuvre se révèle être un véritable labyrinthe hostile, remplie de pièges, de dangers qui viennent autant de la structure que des habitants. On va également suivre d’autres personnages, comme cet homme qui va profiter de l’inattention des mercenaires pour s’échapper de la prison par la brèche créée, emportant avec lui le journal d’un prisonnier. On assiste aussi aux péripéties d’un autre détenu de L’Œuvre et d’un surveillant à l’extérieur qui essaye de connaitre les secrets de ce bâtiment dont il ne sait strictement rien.

Les personnages se succèdent et je dois dire que j’ai eu un peu de mal à m’y retrouver au début de ma lecture. Je me perdais entre tous ces personnages, leurs fonctions et les changements de narrations à chaque chapitre. Cela ne m’a pas aidé à rentrer rapidement dans l’histoire et ni à m’attacher aux personnages. D’un autre côté, cela permet au fil des pages, en avançant dans notre lecture, d’avoir une bonne vision d’ensemble sur l’intrigue et l’univers. Aussi, la psychologie des protagonistes est très bien construite et plus développée. Je ne dirais pas que je me suis attachée tant que ça aux personnages, mais disons que je suivais certains avec plus d’intérêts que d’autres. C’est notamment le cas pour Elena, une héroïne assez authentique, qui se révèle tout au long du roman et j’espère qu’elle s’affirmera davantage dans les prochains tomes. L’histoire d’Angelos m’a touché, ce par quoi il est passé dans L’Œuvre et les répercussions que cela a eu sur lui…

« Le fugitif marche un long moment au hasard, de sentant comme un étranger, un voyageur de temps, un naufragé de l’existence qui reviendrait sur sa terre natale après un long voyage. »

Eric Costa a une plume vive et détaillée qui met en valeur un récit rempli de trouvailles originales et passionnantes. L’écriture est fluide, dynamique avec beaucoup d’actions violentes même mortelles et de nombreux rebondissements qui pimentent notre lecture, tout en mettant nos nerfs à rude épreuves. Ses descriptions sont riches, détaillées et tellement réalistes, avec des paysages aussi fabuleux qu’angoissants, qu’on s’y croirait nous aussi dans L’Œuvre. La forme du texte, les narrations multiples, ainsi que les descriptions m’ont parfois fait penser à un scénario et ses scènes de films. Après avoir passé le cap des premiers chapitres un peu chaotique et perturbant, j’ai réussi à m’adapter et j’ai été emportée par l’univers particuliers de l’auteur. On se laisse captiver par l’ambiance oppressante et saisissante du livre.

Qui dit narrations multiples dit plusieurs intrigues. L’auteur arrive très bien à tous les mener d’un bout à l’autre tout au long du roman. Que ce soit entre les murs de la prison expérimentale ou à l’extérieur, les dangers et les suspenses font monter la tension tout au long de notre lecture. Au fil des pages, on est happé par des rebondissements, des dénouements surprenants et parfois choquants. Le rythme ne ralenti pas, les péripéties s’enchainent avec son lot de révélations et petit à petit les pièces du puzzle s’assemblent, nous permettant d’en apprendre un peu plus sur L’Œuvre, ses habitants, pour comprendre ce qui à amener à l’abandon de l’expérimentation. Une lecture immersive, à huit-clos, qui permet d’éprouver les ressentiments de ses hommes qui ont été emprisonnés et abandonnés à leur sort. Cela suscite des incompréhensions, des dangers, de la paranoïa et réveille des instincts de survies. De plus, à travers ses personnages hauts en couleurs, l’auteure dresse un tableau réaliste de la vie, de l’humanité et ses tares, ainsi que des problèmes de sociétés.

« Ce que je veux dire, c’est sur dans la société corrompue qui noie et écrase l’individu d’aujourd’hui, le pouvoir et l’argent ont remplacé la vie et la liberté. »

Malgré un début de lecture assez perturbante à cause des nombreux personnages et des narrations multiples, j’ai passé un très bon moment de lecture. Eric Costa a créé un univers aussi complet que complexe. Ce thrilleur est original, très bien construite et prenant entre les moments de tensions, d’actions et de suspens, grâce notamment à des personnages authentiques et réalistes. Un premier tome très riche, intéressant, et prometteur pour la suite. Je sens que le deuxième tome sera encore mieux, et plus prenant !

« Une larme coule de ses yeux desséchés et il se demande, l’espace d’un instant, si la solidarité désintéressée, ou le don de soi, n’est pas le plus beau cadeau que l’on puisse faire aux autres et à soi-même. »« 

Un grand merci au site Bookooning pour cette superbe chronique. Si tout va bien, le T2 sortira en juin 2019.

 

Résumé :
« Zone 51, désert du Nevada.
Un dôme immense, à la peau cuivrée, se dresse tel un monstre sous les étoiles.
Son nom : « L’Œuvre », prison expérimentale secrète dotée d’une intelligence artificielle.
Nul ne sait ce que recèle l’édifice depuis que la CIA en a perdu le contrôle. Que sont devenus les 5300 détenus, livrés à eux-mêmes après sept ans d’abandon ?
Un commando de douze hommes et une femme pénètre en secret dans ce labyrinthe mortel.
Leur mission : retrouver Dédale, son architecte, à n’importe quel prix.
Elena, hackeuse surdouée, compte bien percer les mystères de l’Œuvre. Elle ignore que cette mission l’emportera au-delà des illusions, face à ses peurs les plus folles, dans les tréfonds de l’âme humaine.
Son génie peut les sauver… ou les tuer.
Jusqu’où l’homme peut-il aller pour survivre ? »

PLONGER AU CŒUR DE L’ŒUVRE

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