Mes recherches concernant la saga Aztèques continuent (Tome 1 : été 2015). Au plus je découvre cette civilisation, au plus je la trouve passionnante. Architecture, médecine, astronomie, arts… nombreux étaient les domaines où les Aztèques excellaient.
Le syncrétisme religieux régit la société aztèque, et son panthéon est immensément vaste. En effet, lors de chaque conquête, de nouveaux Dieux s’ajoutaient aux divinités régnantes ! Nombreuses étaient les cérémonies qui émaillaient l’année entière et qui duraient plusieurs jours. Aujourd’hui, je vous propose un article sur les principaux acteurs de telles cérémonies : les prêtres.
Les prêtres (tlamacazqui) :
Dans la langue nahuatl, le mot prêtre était tlamacazqui, qui signifie donneur de choses. La responsabilité principale de la prêtrise était de faire en sorte que les dieux reçoivent leur dû sous forme d’offrandes, de cérémonies et de sacrifices.
Voués au célibat, les prêtres avaient la charge du culte, assuraient l’éducation des jeunes nobles dans le calmecac, dirigeaient les hôpitaux et détenaient les livres sacrés et les manuscrits historiques. Les temples disposaient des grandes ressources et ne payaient pas d’impôt. Les volontaires pouvaient combattre dans les armées.
Note humoristique :
Selon certaines sources, les prêtres cessaient de se laver sitôt après avoir été ordonnés. Ils avaient les cheveux et les habits sales et empuantissaient l’atmosphère.
Le Tlatoani de Tenochtitlan (Empereur des aztèques) était le chef du culte de Huitzilopochtli, et donc de la religion d’état de l’empire aztèque. Il occupait différentes fonctions sacerdotales particulières dans divers rituels.
Cependant, l’organisation religieuse aztèque n’était pas entièrement sous son autorité. Les grands prêtres (Quetzalcoatls) qui étaient en charge des grands centres de pèlerinage (Cholula et Tenochtitlan) jouissaient d’un immense respect à tous les niveaux de la société aztèque, et un niveau d’autorité qui traversait parfois les frontières nationales.
Il existait de nombreux niveaux de prêtres, prêtresses, novices, religieuses et moines (certains à temps partiel) selon les cultes des différents dieux et déesses. Les prêtres avaient une formation très stricte, et devaient vivre une vie très austère et emprunte d’une éthique poussée. Ils étaient formés au Calmecac si issus de familles nobles et dans le telpochcalli s’ils étaient des roturiers. Ils pouvaient effectuer des veilles prolongées, des jeûnes et des pénitences. Il était également possible qu’ils se saignent et entreprennent des mortifications prescrites par des rites sacrificiels, comme se planter une épine de raie dans les parties génitales ou faire passer une corde nouée en plusieurs endroits au travers de leur langue…
En outre, certaines catégories de spécialistes religieux n’étaient pas affiliées avec le sacerdoce établi. Cela comprenait des guérisseurs errants, des magiciens noirs, des occultistes et des ermites. Enfin, les ordres militaires, certaines professions comme les négociants pochteca) et le peuple (calpulli), menaient chacun leur propre culte dédié à leur dieu spécifique. Les chefs de ces loges, bien que n’étant pas des spécialistes religieux à temps plein, occupaient des fonctions rituelles et morales. Les membres de la loge avaient également la responsabilité d’amasser suffisamment de biens pour accueillir les fêtes de leur divinité protectrice. Cela comprenait l’obtention et la formation, chaque année, d’un/e esclave captif(ve) destiné/e à représenter et à mourir comme image de leur divinité pendant la fête dédiée à cette dernière.
Les cérémonies :
Chaque temple majeur était bâti au centre d’une grande place. La plupart des fidèles étaient réunis pour observer les rites et les danses exécutées, se joindre aux chants, aux rites et aux sacrifices (souvent le public se saignait pendant les rites). Les nobles étaient assis sur des gradins sous les auvents autour de la place, certaines étaient assis sur le temple lui-même.
Pour les fêtes religieuses, les marches du temple et les gradins étaient ornés de fleurs, de banderoles et d’autres décorations. De l’encens était brûlé. Des braseros diffusaient des lueurs colorées. Chaque pyramide disposait d’un sommet plat destiné à accueillir les danseurs et les prêtres. En haut des marches du temple se trouvait généralement le braseros le plus important de tous : la flamme sacrificielle.
Conclusion :
Il est intéressant de constater que les croyances religieuses laissaient place à de nombreuses cérémonies et de nombreux cultes qui cohabitaient. On devrait prendre exemple là-dessus ! En outre, je me dis que l’héroïne de la série sera certainement une apprentie prêtre. Cela me permettra de ne pas négliger la primauté de la religion dans la vie des aztèques et d’ajouter de l’intérêt dramatique et des enjeux. Qui peut citer pire menace que le sacrifice si l’on échoue une mission ?
Et vous ? Avez-vous des choses à ajouter sur les cérémonies chez les Aztèques ? N’hésitez-pas à commenter cet article pour nous faire part de la façon dont vous voyez cette étonnante culture.
Cet article présente une partie de mes recherches sur le monde aztèque dans le cadre d’une série d’aventures intitulée Aztèques.
Découvrez-la en cliquant ci-dessous :
Mexique, 1515.
Ameyal a treize ans. Elle est fille de chef. Lorsque des guerriers envahissent son village natal, elle jure de tout faire pour les arrêter.
Ses aventures l’emporteront au cœur du monde Aztèque, dans un univers cruel et inconnu : le harem d’un mystérieux Maître.
Va-t-elle surmonter les épreuves qui la menacent et déjouer les intrigues des concubines ?
Parviendra-t-elle à progresser sur le chemin de son ambition et de sa vengeance ?