Au programme de l’Académie d’écriture Anaël Verdier, il nous faut cette année écrire un recueil de nouvelles sous forme d’une série de quatre épisodes par saison.
Dans le cadre de mes recherches sur les sociétés secrètes, voici la suite de mon enquête sur la franc-maçonnerie.
— Partie 3 : Les hauts grades maçonniques
En franc-maçonnerie, les trois premiers degrés maçonniques constituent les grades fondamentaux. La franc-maçonnerie des trois premiers grades est dite « symbolique » ou « bleue ». À ces trois grades fondamentaux se sont ajoutés au fil du temps différents systèmes de hauts grades maçonniques facultatifs, pratiqués dans des ateliers de perfectionnement.
— Rappel historique :
À l’origine, la franc-maçonnerie ne comptait que deux grades : celui d’Apprenti et celui de Compagnon. Celui de Maître Maçon est apparu plus tardivement, vers 1725, à Londres.
À partir des années 1730, différents auteurs, pour la plupart en France et en Angleterre, écrivirent des rituels pour de nombreux grades additionnels censés continuer et enrichir la mythologie des trois premiers. Les historiens en dénombrent plus d’une centaine dans les années 1760, mais il faut relativiser ce nombre dans la mesure où beaucoup d’entre eux ne sont que des variantes les uns des autres ou furent rarement pratiqués.
Tous ces grades peuvent se regrouper en un nombre plus restreint de thèmes. C’est ainsi que se construisirent, à la suite de la légende d’Hiram, différentes séries de grades (grades de vengeance, grades chevaleresques, etc.) en un tout progressif et cohérent, et les principaux rites maçonniques à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle. Le plus pratiqué d’entre eux à travers le monde est le Rite écossais ancien et accepté qui emprunte à trois sources mythiques essentielles : l’ésotérisme chrétien, le compagnonnage et la chevalerie.
Par la suite, de nouveaux « hauts-grades », parfois structurés en « rites » indépendants, parfois intégrés dans des rites existants, ont continué à être rédigés, mais à un rythme beaucoup moins soutenu. C’est le cas par exemple du George Washington Degree écrit aux États-Unis à la fin du XXe siècle, ou du Rite opératif de Salomon fondé en France dans les années 1970.
Les loges qui pratiquent les « hauts grades » sont distinctes des loges des trois premiers degrés. Elles ont différents noms variables selon les grades qu’elles confèrent, mais sont aussi désignées sous le terme générique « d’ateliers supérieurs » ou « ateliers de perfectionnement ». En règle générale, ces loges sont regroupées dans des ensembles distincts des obédiences (grandes loges ou grands orients) qui fédèrent les loges des trois premiers degrés.