Beaucoup d’auteurs, contrairement à ce que l’on pourrait attendre de la part de littéraires, appliquent une formule mathématique : V2=V1-20%.
Dans son livre Ecriture, Stephen King écrit que « réduire la V1 en longueur est le viagra du texte ». Je trouve cette expression crue mais très parlante. Réduire le nombre de mots va permettre de dynamiser le texte.
Pour cela, plusieurs techniques sont possibles. Tout d’abord, vous pouvez supprimer des mots. Souvent, lorsque l’on écrit une V1 avec le coeur, on a tendance à mettre trop d’explications, car on ne sait pas encore différencier ce qui va être essentiel à la compréhension du texte et ce qui ne le sera pas. C’est inévitable, vu que l’histoire n’existe pas encore !
On a également tendance à faire des répétions. Voilà ce qu’un gommage simple va permettre d’effacer sans trop d’efforts.
Ensuite, il faut chercher à regrouper ses phrases, tout en faisant attention à leur musicalité. Une amie auteur, Deborah Valrey, estime que tous les groupes de trois phrases doivent être réduits en une seule. J’ai effectivement testé sa technique, et cela fonctionne.
Enfin, la langue française est une langue très riche, et il faut penser à utiliser la richesse de notre vocabulaire. Il est possible de mettre un verbe permettant de supprimer un adjectif !
Par exemple, si je reprends ma nouvelle Fréquence 24, au lieu de dire :
— le poste était doté d’une calandre chromée de belle facture.
Il suffit de dire :
— le poste était orné d’une calandre chromée.
Ce qui sous-entend qu’elle est de belle facture !
Creusez votre sous-texte ! Cela fait un peu mal à la tête, mais cela rend les choses tellement plus intéressantes !